Le Mouvement dans l’Animation 2D
Étude Image par Image
L’animation, c’est avant tout une histoire de mouvement. Comprendre comment un corps, un objet ou un simple trait évolue dans l’espace, c’est ce qui donne vie aux images. Pour affiner ma pratique, j’ai décidé de me lancer dans une exploration approfondie du mouvement en animation 2D avec Blender et son outil phare : le Grease Pencil.
Pourquoi étudier le mouvement en animation ?
Ce week-end, en regardant un reportage sur « Walt Disney » et la création de « Blanche-Neige », un détail m’a marquée : pour donner du réalisme à leurs personnages, les animateurs ont suivi des cours d’anatomie afin de comprendre la mécanique du corps humain. Cette approche m’a donné envie de revenir aux bases et de « décortiquer le mouvement image par image », comme les premiers animateurs l’ont fait à la main.
Plutôt que de me lancer directement dans une animation fluide, j’ai choisi d’observer, d’analyser et de reproduire fidèlement un mouvement existant. Et quoi de mieux qu’un animal au mouvement précis et élégant ?
Mon exercice : Étudier le mouvement image par image
Pour cet exercice, j’ai sélectionné une « vidéo d’un toucan tournant la tête » alors qu’il est posé sur une branche. Un mouvement simple en apparence, mais riche en détails :
– Les micro-déformations du cou
– Le déplacement du bec et de la tête en 3D
– Le jeu des ombres et des textures dans le mouvement
J’ai raccourci la vidéo à 4 secondes, soit 100 images à dessiner
(4 secondes x 30 images par seconde). Un vrai défi !
Les étapes de mon animation
– Importer la vidéo dans Blender en image de référence
J’ai utilisé cette vidéo comme base pour bien comprendre les étapes du mouvement.
– Esquisser image par image
J’ai commencé par des croquis rapides, en observant les déformations et les transformations de la tête du toucan. Cette étape permet d’analyser le mouvement sans se perdre dans les détails.
À ce stade, j’ai déjà appris que :
– Les mouvements naturels ne sont pas linéaires : le toucan accélère légèrement en début de rotation, puis ralentit.
– La perspective joue un rôle clé : selon l’angle, son bec paraît plus court ou plus long.